lundi 27 décembre 2010

Alliance éco au travail... et pourquoi pas?

Les leviers classiques de la performance économique de l’Entreprise tels que : la finance et les taux de change, la gestion des flux de marchandises, l’organisation du travail, l’optimisation des fonctions achats, la production dans des pays à faible coût de main d’œuvre, la rationalisation des transports ou des circuits de distribution, ainsi que tous les autres leviers mis en œuvre depuis un demi siècle sont arrivés au bout de ce qu’ils pouvaient engendrer, à bout de ce que l’Homme pouvait supporter. Aboutissement  logique, fatalité mathématique, peu importe, il en est ainsi … Il subsiste cependant un levier capable d’assurer un développement harmonieux et durable tout en améliorant la rentabilité et la performance globale d’une entreprise. Il a le considérable avantage d’anticiper le risque social ; bon pour le salarié, l’entreprise, l’actionnaire, le pays, le monde. Ajoutons que ce levier a beaucoup plus de sens et un potentiel proche de ceux déjà évoqués (le rapport d’étude GDF Suez / master Essec de juin 2010 réalisée dans 17 pays démontre qu'un dollar investit dans ce levier, génère de 1,5 à 3 dollars selon le secteur d’activité).
  - Ce levier se nomme Ressources Humaines : il englobe la masse de ces Hommes et de ces Femmes qui, tous les matins, franchissent la porte de l’entreprise, de la collectivité, de l’administration. Je vous l’accorde, il est beaucoup moins cartésien qu’un programme informatique et beaucoup plus chronophage quant il s’agit de lui expliquer la vision stratégique du dirigeant, le pourquoi des choix qui en découlent, le comment nous allons y parvenir ensemble. C’est sans doute ce qui a prévalu à son abandon face aux progrès techniques,  il est pourtant si riche… Mais aujourd’hui, l’anticipation du risque social et la valorisation du capital humain font un retour en force et je vous garantie qu’il ne s’agit pas d’un effet de mode :
   a) Plan National Santé du gouvernement (PNSE II /2010 2014), pour la qualité de vie au Travail (QVT)
   b) Rapport Lachmann au Premier Ministre sur la prévention des risques psycho-sociaux (RPS),
   c) Travaux de l’Observatoire de la Vie Au Travail sur le bien être des salariés (OVAT)
   d) Engagement territorial de l’Agence Nationale pour l’Amélioration des conditions de Travail (ANACT)
   e) Reconnaissance de la responsabilité sociétale ISO26000 et de son outil d’évaluation AFAQ 26000   
   d) Succès grandissant du Palmarès annuel des « Entreprises où il fait bon travailler » de l’Institut Great Place to Work relayé par le Figaro Economie, sont autant d’indicateurs de la véritable révolution sociale et économique qui s’opère dans nos entreprises et nos collectivités tant en France que dans les 72 pays ayant adoptés la première norme internationale sur la Responsabilité Sociétale en novembre 2010 (Norme étendant la Responsabilité Sociale des Entreprises et la Responsabilité Sociétale de toute forme d’organisation). Le travail tient une place majeure dans nos vies, il contribue indéniablement à nôtre épanouissement personnel mais peut aussi s’avérer être à l’origine de notre principal mal-être allant jusqu’à l'épuisement. N'est-il pas temps de passer une alliance durable où chacun y trouverait son compte ?
Evaluons puis mettons en œuvre ce levier qui fera grandir nos entreprises et les Hommes qui y travaillent.
Un pas de plus pour, enfin, replacer l’Homme au cœur de toutes activités humaines.
Constater qu’il aura fallu 30 ans de recherches et d’études pour arriver à la conclusion qu’un salarié heureux au travail, produit de meilleurs résultats qu’un salarié angoissé, stressé, démotivé, va nous permettre de renouer avec un certain bon sens. Quel bonheur en cette période de Fêtes.

jeudi 15 avril 2010

Eco logique: des millards et alors ?

La focalisation actuelle sur l'augmentation de la population mondiale revient, à mes yeux, à s'inquiéter d'une écharde plantée dans le doigt alors que le patient plafonne à 40° depuis 8 jours.  Ce n'est pas moins la perspective d'atteindre 8 ou 9 milliards d'Hommes qui pose problème mais plus précisément la structure de la consommation de ces individus. C'est donc bien le mode occidental de consommation qui présente un danger réel ainsi que sa pernicieuse diffusion vers des pays et des populations en devenir.Près de 30 années de management d'équipes, toutes plus merveilleuses les unes que les autres, m'ont appris que l'on mobilise sur l'espoir d'un lendemain meilleur et non sur la peur de la mort qui enclin majoritairement à la résignation.C'est pour cela que reprenant, et réinterprétant, les conclusions de brillants économistes de l'OCDE, je déclare que les deux plus puissants moyens contraceptifs jamais découvert (qui ne laissent
pas d'estrogènes dans l'eau des rivières), se nomment "croissance économique partagée" et "instruction au féminin". La recette qui consiste au mélange des deux est phénoménalement efficace. Voilà donc pour ce qui est de la décroissance des terriens, dont nous ne verrons les effets que dans 40 ans (c'est mathématique).
En revanche, pour ce qui est du danger immédiat, celui dont on n'ose énoncer le mot, ou alors tout bas (conso--- quoi ?) il ne dépend que de nous, tous les jours, pour avoir des résultats immédiats.
Essayez donc d'analyser pourquoi un divorce est plus dévastateur pour la planète que deux naissances ....

mercredi 3 mars 2010

Le "Juste Prix" de la forêt

Connaissez vous le prix de la forêt qui est à côté de chez vous ? Drôle de question je vous le concède. Quel rapport avec les alliances écologiques et les alliances économiques, qu’est ce que le développement durable vient faire dans cette question marchande ? Pour y répondre il faut franchir la barricade que des études (très) sérieuses en école de commerce ont échafaudée entre l’entrepreneur effréné et l’homme de bon sens. De quoi devenir schizophrène n’est il pas ? Cette forêt à bien 6 000 arbres âgés de 8 à 10 ans, c’est une essence recherché pour sa dureté, nous devons être à 100 euros du stère. Le sol est riche en humus et les jardiniers de la ville vont en offrir un bon prix. Une bande de 10 mètres de large sur 1 km de long cédée à la Région pour y faire passer l’autoroute devrait rapporter un max. Vous voyez que vous aussi, vous connaissez le prix de la forêt… Ce n’est pas si compliqué que ça le business. Mais je voulais vous parler d’autres éléments constitutifs du prix réel de cette forêt. Un prix dont nous ne parlons plus et que nous devrions à nouveau intégrer dans notre vision pour demain:
Quel prix pour la biodiversité qu’elle préserve. Quel prix pour le champignon d’automne que l’on ramasse entres amis. Quel prix pour le colchique et le bleuet de printemps que l’on cueille en famille. Quel prix pour la châtaigne qui crépite dans le feu pendant qu’un vieux raconte Hier.  Quel prix pour le regard étonné de votre Fils devant cet écureuil qui s’enfuit. Quel prix pour les tonnes de CO2 absorbées par ces arbres qui grandissent. Quel prix pour l’oxygène dégagé par des millions de feuilles qui rend nos villes plus respirable ?
Tout au long de l’évolution, nos ancêtres ont passé des alliances avec la Terre ; elle nous donne ce qu’elle a de plus beau, nous la respectons. Simple comme le bonheur, non ? Trouver des alliances nouvelles, alternatives, originales, ne doit pas nous empêcher d’honorer les plus anciennes. Un chercheur américain a dit un jour "le futur nous concerne tous car c'est là que nous allons passer le reste de nos jours". Moi j'y pense tous les matins.

lundi 15 février 2010

Et si nous nous trompions de combat...

J’entends un peu partout sur les ondes, à la télévision ou dans les transports en commun, une partie de mes congénères qui doutent encore de la nécessité de changer nos habitudes pour participer un peu à la sauvegarde de l’environnement (à ceux là je n’ai rien à dire, je vais donc me concentrer sur ceux qui suivent).

Puis j’en entends d’autres qui eux, semblent avoir compris que leur mission était de sauver la planète. Je salue avec un profond respect ce sens du sacrifice, ce don de soi, cette exceptionnelle motivation mais, désolé de casser l’ambiance bon enfant voire chaleureuse qui commençait à s’instaurer mais je voudrais leur dire qu’il n’y a pas de planète à sauver.
Je sais, c’est dur, pardonnez ma franchise. Un philosophe a dit un jour : « mais vous ne saviez pas, Dieu est mort ». Paraphrasant modestement Goethe je déclare pour ma part que la planète bleue n’a aucun besoin de nous pour la sauver des outrages que nous lui faisons subir depuis plus d’un siècle.

Vous allez comprendre : son histoire commence il y a   4 500 000 000 d’années, les premiers insectes, si chers à mon cœur, ont conquis les airs il y a environs       310 000 000 d’années et l’homme, ou plutôt son ancêtre le plus ressemblant est arrivé ici bas il y a tout juste 5 000 000 d’années.
En clair si cette histoire était transcrite sur un calendrier, l’homme ferait son entrée glorieuse vers 14 heures GMT le 31 décembre… (Hé oui, on la ramène moins du coup)

Pendant tout ce temps la terre a connu des périodes glacières, des désertifications quasi totales sous l’effet de gaz toxiques recrachés par des milliers de volcans en éruption et des tas d’autres phénomènes extrêmes. Et malgré tout cela en l’an 2010 après la naissance de Jésus, la terre est toujours là, avec sa biodiversité relative certes, mais quand même.

Alors ne vous inquiétez pas pour la Terre, notre Mère  à tous, se remettra de ses insupportables enfants, dans 1, 2 ou 10 millions d’années...

Je vous sens un peu dépité par cette nouvelle mais si vous voulez sérieusement jouer au héros des temps modernes, j'ai un combat pour vous :  sauvez l'humanité, 6 000 000 000 d'individus,  c’est la seule qui risque de disparaître pour fort longtemps, a moins que vous participiez aux alliances indispensables à sa survie.

Si ces alliances nouvelles et durables ne sont pas un signe que l'Homme est train de reprendre enfin son avenir en main... pour un futur partagé avec les six millards d'autres...

mardi 9 février 2010

Des fusions sauvages aux Alliances durables

Quand il y a 20 ans j'ai vu pour la première fois le qualificatif  "durable" accolé au nom commun "développement" je pense qu'une boite d'allumette aurait suffit pour y mettre la définition que j'en donnais. A ce jour un semi remorque ne pourrait pas tout contenir.
Mes réflexions sur le développement durable m’ont amené à l’idée générale que « les alliances » au sens le plus large du terme, sont la clef pour envisager, entreprendre et obtenir des résultats. Alliances évidentes, alliances originales, alliances improbables, alliances inespérées voire même contre nature, rien ne doit nous arrêter dans la recherche des modèles socio-économiques durables car partagés par le plus grand nombre.
J’en veux pour preuve, l’intervention de Muhammad YUNUS le 3 février 2010 au Salon des Entrepreneurs Porte Maillot quand il explique comment, avec Franck Riboud, ils ont décidés d’implanter une usine de produits laitiers au Bengladesh sur les bases de l’entreprenariat social (celui qui ne permet pas de réaliser un profit financier direct…) avec en bonus, l’accord des principaux actionnaires de Danone.
Si ces alliances nouvelles et durables ne sont pas un signe que l'Homme est train de reprendre enfin son avenir en main... pour un futur partagé avec les six millards d'autres...